L’Atelier des publics est impliqué dans différents projets d’action culturelle, de recherche et de transmission qui abordent, par le prisme de l’art, les grands enjeux de nos sociétés contemporaines. Construits en lien avec des partenaires de milieux professionnels divers (justice, éducation, science, urbanisme,...), ces projets se développent sur des temps longs et peuvent se déployer en dehors des murs du centre d’art, allant à la rencontre des publics éloignés de l’offre culturelle.
Un kit éducatif gratuit, accessible en ligne, conçu par l'Ifremer, en partenariat avec Nicolas Floc’h, artconnexion, l'association Cap vers la nature, Passerelle Centre d'art contemporain, et avec le soutien du Fonds européen de développement régional (Feder), de la Région Bretagne et du Ministère de la Culture / Drac Bretagne.
Il contient :
• 1 jeu de 18 photographies issues du projet Initium Maris de Nicolas Floc’h
• 1 récit illustré pour se lancer dans l’aventure
• Des missions scientifiques et artistiques à relever
• 1 sortie sur le terrain (sur l’estran ou à proximité d’un cours d’eau)
• 1 exposition restitution des travaux réalisés par les élèves
Partir à la découverte des paysages sous-marins
L’originalité de ce kit est d’inviter les élèves à explorer les paysages sous-marins sous deux angles à la fois : artistique et scientifique. L’objectif : enrichir les regards portés sur un même paysage et révéler sa double dimension écologique et esthétique. Le travail s’appuie sur l’approche et les images du photographe Nicolas Floc’h pour proposer un parcours éducatif autour de la biodiversité et des paysages sous-marins bretons face au changement global.
Disponible depuis janvier 2023, le kit Initium Maris-Civis est le résultat de deux années de tests, dans six établissements bretons. Près de 300 jeunes ont déjà pu vivre cette aventure avec leurs enseignants, dans les paysages sous-marins de Bretagne, guidés par le héros du roman Vingt mille lieues sous les mers de Jules Verne, les photographies de Nicolas Floc’h et les illustrations du duo Icinori.
Ce kit éducatif est conçu pour les écoles de tous les territoires, y compris les plus éloignées du littoral. Elles pourront facilement s’emparer de ces ressources pour mener à leur tour, de façon autonome, un projet de sensibilisation aux paysages sous-marins avec leurs élèves.
Ce projet est le volet pédagogique et citoyen d’Initium Maris, une expédition artistique menée par Nicolas Floc’h, en dialogue avec des équipes scientifiques et citoyennes.
En partenariat avec la Ligue de l’Enseignement du Finistère, la Protection Judiciaire de la Jeunesse (Services Territoriaux Éducatifs de Milieu Ouvert) et la Maison d’arrêt de Brest dans le cadre du dispositif Culture/Justice soutenu par le ministère de la Culture / DRAC Bretagne.
Invitée par Passerelle Centre d’art contemporain à concevoir un atelier pour les détenues de la Maison d’arrêt de Brest en avril 2022, l’artiste Johanna Cartier a proposé aux participantes un travail autour de la main. L’univers carcéral restreint, voire prive de façon indéniable de certains gestes d’amour, d’amitié, de tendresse. Les mains, les doigts sont des parties du corps vectrices d’un grand nombre d’actes et de symboliques. En proposant aux participantes de réaliser des manucures sur des mains en plâtre fabriquées puis décorées par leur soin, le but était de partager ensemble un moment qui permette d’encrer des idées, des mots, des images. Le lien à l’autre, l’expression et les échanges étaient au coeur de ce projet.
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Depuis 2014, Passerelle Centre d’art contemporain participe au dispositif Culture - Justice, un programme soutenu par le ministère de la Culture / DRAC Bretagne pour développer des projets artistiques et culturels en milieu carcéral. Les participant.e.s ; majeurs et mineurs ; hommes et femmes ; suivent pendant plusieurs jours une initiation à l’art à travers l’utilisation de différents médiums (peinture, sculpture, vidéo, sérigraphie, graphisme, dessin,...).
Conçues en partenariat avec les artistes, la Maison d’arrêt de Brest, le SPIP 29, la PJJ et la Ligue de l’Enseignement 29, ces actions permettent de maintenir le lien à l’art, à la création et à l’expression en détention. Il s’agit de penser la culture comme un élément essentiel dans le parcours de réinsertion des personnes placées sous main de justice.
Artistes ayant proposé des ateliers :
Guillaume Pellay (2015) ; Anita Gauran (2016) ; Lola Gonzalez (2016) ; Yoan Sorin (2017) ; Roméo Julien (2017) ; Babeth Rambault (2018) ; Edouard Le Boulc’h (2018) ; Elise Hallab (2019 - 2020) ; Vincent Malassis (2019) ; Margaux Germain (2020) ; Anaïs Touchot (2020) ; Amandine Arcelli (2021) ; Reda Boussella (2022) ; Johanna Cartier (2022)
2021-2023
Un projet éditorial proposant des contenus scientifiques et artistiques géolocalisés sur le territoire.
L’intitulé de ce projet peut surprendre. La ville de Brest n’a pas vraiment la réputation végétale. La présence des arbres et d’une biodiversité épanouie est souvent considérée comme un agrément par ses habitant.e.s, une contrainte potentielle pour ses technicien.e.s. Habituellement, c’est la biodiversité qui est dans la ville et non l’inverse.
À l’aide d’un livre de randonnée, d’une carte illustrée et de contenus géolocalisés, nous souhaitons impulser un changement radical* de perceptions et de perspectives en considérant que l’ensemble de la biodiversité urbaine forment une forêt : une forêt mêlée d’hommes, d’animaux et d’architecture, un tissu nerveux, sensible et social, fait de relations qui se tissent, s’inventent ou parfois se délitent.
Les contenus, parfois surprenants, de ce projet éditorial ainsi que la programmation d’évènements sur le territoire (promenades collectives, jeux de rôle, ateliers d’écritures, tables rondes) permettront aux habitant.e.s, devenus explorateurs de la forêt Brest, de partager leurs savoirs, trouvailles et idées en dialogue avec des scientifiques et des artistes.
En juin 2022, les premières propositions seront accessibles au public en prolongement de l’exposition d’été au centre d’art. Cette exposition, en cours de conception, proposera des œuvres d’artistes internationaux scrutant l’évolution de nos modes de vie en ville.
De nouveaux contenus seront ensuite développés et testés, avec et pour les habitante.s, afin de finaliser une édition papier.
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*Radical : ce qui tient à la racine, au principe d’un être, d’une chose, donc ce qui est profond, intense, absolu (Le Robert).