Patrick Faigenbaum, Suzanne Lafont, Florence Lazar, Jean-Luc Moulène

Sur un pied d’égalité ?

18 janv. — 2 mars 2013

Les portraits, en particulier dans la photographie, sont considérés jusqu’à présent comme la quintessence de la représentation mimétique d’un sujet, l’imposition de son identité culturelle. Ces portraits, influencés par la peinture traditionnelle, sont liés à des codes spécifiques de la représentation humaine, de son statut social, etc. Ces codes que l’on retrouve dans la construction même de l’image (environnement spatial, tenue vestimentaire, etc.), permettent l’identification et le classement social des personnages représentés.

Mais le portrait photographique s’est très tôt substitué au portrait pictural dont il a longtemps mimé les poses et les artifices. Vers la fin des années 70, ces symboles et codages sont remis en cause dans la photographie, non dans les modes de représentation mais plutôt dans la relation qu’entretient le spectateur.

Traversant et dépassant les questions de l'identité et de l'altérité, qu'il soit tourné vers la spécificité du médium ou qu'il recoure aux détournements plastiques, le portrait photographique subit des mutations esthétiques liées à l'histoire sociale et culturelle et à l'histoire de l'art, comme aux révolutions technologiques. A tous ces titres, il est par excellence un art où se confrontent et s'interrogent les expériences humaines.

Patrick Faigenbaum

En 1984, alors qu'il séjourne à Venise, Patrick Faigenbaum se rend compte que les palais construits à la Renaissance par les meilleurs architectes du temps pour les grandes familles de la noblesse italienne, sont toujours occupés par leurs descendants. Il décide alors de consacrer une  série de photographies aux survivances du passé... [lire plus]


1. Ce court-métrage est une expérimentation, la confrontation de l’image fixe et de l’image en mouvement, de la photographie et du cinéma. Pierre Coulibeuf est parti d’un scénario écrit avec Jean-Luc Moulène, constitué de petites scènes muettes décrivant les imaginations du photographe. Les catégories des Beaux Arts (le portrait, le paysage, le nu, la nature morte) avec lesquelles l'artiste conçoit habituellement ses images, sont les vrais protagonistes du film. Une fois le film terminé, Jean-Luc Moulène a saisi dans son déroulement les images qui correspondaient à ses imaginations initiales et en a extrait sept photogrammes. Le travail d’écriture a été réalisé au Centre d’art du Domaine de Kerguéhennec, en Bretagne.