![Sara Ouhaddou, Partition 6 , poétesse Mririda n'ait attik, chants de la Tassaout [artisane : Fouzia Yaagoub], 2024 © Sara Ouhaddou / Galerie Polaris, Paris](/site/assets/files/5377/saraouhaddou_2.100x0-tiny.jpg)

Pulsar
L’exposition Pulsar invite à une réflexion profonde sur la notion de tradition à travers les œuvres de Mounir Ayache (1991) et Sara Ouhaddou (1986). Si tous deux puisent dans un héritage culturel riche, leurs démarches se distinguent par des interprétations singulières : l’un réinventant le concept même de tradition, l’autre assurant la pérennité de savoir-faire ancestraux. Leurs travaux résonnent avec les questionnements philosophiques sur la mémoire collective, la rémanence des savoirs et l’émergence de nouvelles formes culturelles. Au cœur de l’exposition se trouve une œuvre inédite réalisée à 4 mains, intitulée Pulsar – en référence au cœur d’une étoile effondrée qui émet encore de la lumière – et fait le pont entre les pratiques de ces deux artistes.
Mounir Ayache aborde la tradition non pas comme un ensemble figé de règles ou de formes à reproduire, mais comme un champ de potentiel infini, ouvert à la réinterprétation. Son travail se caractérise par une déconstruction et une reconstruction audacieuse des codes établis incluant notamment des références à la science-fiction. Dans la lignée des réflexions sur les identités culturelles dynamiques proposées par des penseurs comme Stuart Hall (1932-2014), Ayache nous montre que ce que nous percevons comme ancien est souvent une construction malléable, susceptible d’être remodelée par le présent. Il n’hésite pas à s’approprier des motifs, des techniques ou des récits traditionnels pour les confronter à des langages contemporains, les insérer dans de nouveaux contextes, et ainsi leur insuffler une vitalité inattendue. Chez Ayache, la tradition est une matière vivante qui... [lire plus]