Le travail artistique de Bettina Hutschek porte sur la perception de l’espace et du territoire, la dimension fictionnelle et la mémoire de ces territoires, soit individuellement ou collectivement. Le point de départ est toujours lié à des aspects et à des fragments de la réalité vécue, qui, ensuite, sont enchaînés et mystifiés par la narration. Toutes ces « explications » fictives du monde posent la question de la représentation de l’image, de son pouvoir politique et symbolique.
L’exposition new york – brest – venezia présente des portraits insolites de trois villes qui servent d’espace de projection et de méthode d’analyse de l’espace urbain et vital.
Le principe de la ville y est décrit comme une hyper-structure, située entre l’espace réel, fictif et imaginaire. La ville devient une « méga-ville », où les mythes, les mémoires et les forces de la nature se trouvent incarnés, perturbés et juxtaposés par l’architecture. Le potentiel d’utopie réside dans le point de vue poétique de cette observation.
Cette exposition montre ces villes qui se construisent sous la forme de projections, de collages muraux et de photographies.
dans le cadre du festival Antipodes’10, Bettina Hutschek présente une série de 3 performances-conférences sur les villes de New York, Brest et Venise.
La forme de la conférence scientifique est inspirée par la poésie, l’ironie et la fiction. Les images projetées se mêlent ainsi à une narration empreinte de références mythologiques.
Bettina Hutschek réinvente l‘histoire de chacune de ces villes où la mémoire est au centre de ces mythes contemporains. La superposition en couches ou calques successifs des différentes réalités et la stratégie de donner à voir autrement, suscitent le doute chez le spectateur par rapport à la construction de l’Histoire.
En partant d’un état naturel originel, une image de la ville et de sa mémoire se crée petit à petit par l’appropriation des lieux par l’homme (construction de monuments et architectures). Les mémoires conscientes et inconscientes ainsi se « réfugient » dans un élément naturel (le sel, l’eau ou la poussière).
Ces trois villes portuaires, génératrices d’images, sont un point de départ mais aussi un prétexte à évoquer plus largement la mémoire collective.
le centre d’art passerelle propose des performances de Bettina Hutschek
new york / le samedi 06 mars 2010 à 20h / performance supplémentaire à 19h
brest / le mardi 09 mars 2010 à 18h / performance supplémentaire à 19h
venezia / le jeudi 11 mars 2010 à 17h / performance supplémentaire à 16h